Que faire quand son déménagement déclenche une allergie ?
Après son déménagement à Montpellier, Frédéric a commencé à avoir mal à la tête et de petits vertiges. Mais, dès qu’il quittait son appartement, les symptômes disparaissaient. Il s’est attardé sur l’état de son nouveau logement. Il a découvert de la moisissure dans la cuisine. Ses soupçons se sont donc logiquement penchés vers cette moisissure, cause de ses nouveaux problèmes. Malheureusement, une fois la moisissure enlevée (après un bon nettoyage), les symptômes ont persisté. Après consultation chez le médecin généraliste et un traitement contre les allergies, son état s’est sensiblement amélioré. Mais les symptômes non pas totalement disparus. Frédéric a donc fait appel à une société spécialisée pour détecter tout signe de moisissure dans son logement. Et le verdict est sans appel : oui, il y a encore de la moisissure !
Afin de ne plus avoir ce type de désagrément, il a acheté un déshumidificateur, nettoyé toutes les ventilations afin de réduire au maximum le taux d’humidité. Son état s’est amélioré. Dès le renouvellement de son bail, Frédéric n’a pas prolongé et a déménagé sans tarder dans une autre habitation. Il a fallu 1 mois et demi à Frédéric pour trouver un logement décent. Le temps de sa recherche, il a mis ses affaires en garde-meubles à Montpellier et a fait un peu de camping chez un ami. Et depuis, plus de symptômes !
La moisissure est un allergène mais il y en a beaucoup d’autres. Déménager dans une nouvelle maison ou dans une nouvelle ville peut vous exposer à de nouvelles allergies (comme en faire disparaître).
Comment détecter les allergènes ?
Comment éviter qu’ils vous fassent vivre un véritable cauchemar ?
Suivez nos conseils.
La poussière
Une des allergies les plus fréquentes au monde : les acariens de poussière de maison. Ces sortes d’araignées microscopiques, invisibles à l’œil nu, se nourrissent de débris animaux ou végétaux et évoluent par milliers dans toutes les maisons (moquettes, literie, rideaux, tapis, les meubles rembourrés, les jouets en peluche…). Le terme allergie aux acariens est couramment utilisé. Selon Lydia, allergologue à Paris, les acariens prospèrent dans des environnements chauds et humides.
Quels sont les symptômes de l’allergie aux acariens ? Ils ressemblent à ceux d’un rhume classique.
- Éternuements ou toux
- Nez qui coule ou nez bouché
- Démangeaisons tel de l’eczéma, yeux rouges ou larmoyants
- Nez, bouche ou gorge qui démange
- Sécrétions post-nasales
- Sécheresse de la bouche
« Les symptômes sont présents toute l’année », affirme Lydia. Pour confirmer une allergie, consultez un allergologue près de chez vous. Il effectuera des tests cutanés et des analyses de sang.
Il est quasi impossible de supprimer les acariens de la poussière. Vous pouvez tout de même prendre certaines précautions pour prévenir ces allergies.
- Laver ou nettoyer chaque semaine les textiles comme les draps, les couvertures et les taies d’oreiller
- Laver les vêtements
- Choisir un programme de lavage d’une durée d’au moins une heure à 60 degrés ou plus pour le tissu.
- Couvrir les matelas et les oreillers dans des couvertures zippées et anti-poussière
- Évitez les tapis muraux, les rideaux, les stores, les meubles rembourrés ou les housses et oreillers rembourrés.
- Gardez l’humidité à la maison à moins de 50 pour cent.
Moisissure
Les symptômes de l’allergie à la moisissure sont des symptômes respiratoires pulmonaires ou ORL à type d’asthme, de rhino-conjonctivite, de sinusites. De la fatigue et des maux de tête peuvent survenir.
Les moisissures émettent aussi des toxines et des substances irritantes. Les moisissures sont des champignons microscopiques, invisibles à l’œil nu et dont le développement se fait dans les endroits chauds et humides. Les champignons supérieurs, moisissures et levures se reproduisent en libérant dans l’atmosphère de grandes quantités de spores. Inhalées, ces spores sont responsables d’allergies respiratoires chez les personnes sensibilisées. La plus fréquente est l’alternaria, moisissure cosmopolite qui se développe dans la nature principalement sur les végétaux en décomposition, sur les foins, mais aussi à l’intérieur sur les produits alimentaires, les textiles, le sol ou les papiers peints.
Comment faire pour réduire l’exposition aux spores à l’intérieur de votre habitation ?
- le stockage du bois coupé à mettre dans la cheminée de la maison doit être évité.
- Garder un taux d’humidité entre 35 et 40%, au moins inférieur à 55%.
- Aérer les maisons habitées occasionnellement.
- Utiliser un déshumidificateur (régulièrement nettoyé) dans des pièces très humides
- Aérer et ventiler les pièces. Ne pas laisser l’eau stagner dans un récipient et nettoyer souvent les saturateurs d’eau pour radiateurs
- Eviter les plantes dans la maison, en particulier dans la chambre. Ne pas utiliser de bac à réserve d’eau (aquarium).
- Vérifier régulièrement et nettoyer les dispositifs de ventilation mécanique contrôlée (VMC) des habitations. Un entretien complet doit être réalisé par un spécialiste tous les 3 ans.
- S’il y a une climatisation, nettoyer et désinfecter le système régulièrement. Les filtres doivent être également nettoyés dans les voitures.
- Dans les salles de bain et toilettes, s’assurer que l’excès d’humidité est éliminé par une ventilation fonctionnelle. Frottez les lavabos et les baignoires au moins une fois par mois, ainsi que les carreaux. Ouvrez une fenêtre de votre logement quand vous prenez un bain ou une douche pour ventiler.
- Dans la cuisine, utiliser une hotte aspirante au-dessus de la cuisinière pour évacuer l’humidité issue de la cuisson des aliments. Vider et nettoyer les poubelles très régulièrement. Vérifier le contenu du réfrigérateur, et le nettoyer fréquemment
- Le séjour dans des caves humides, dans les garages et dans les sous-sols doivent être bref !
- Réparez vos fuites de plomberie rapidement.
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Pollen
Avant de déménager, il est utile de se renseigner sur votre nouvelle ville, département ou région. En effet, il est possible, que pour la première fois de votre vie, votre corps soit exposé à un nouveau type de pollen, dont vous serez allergique.
Les pollens allergisants sont émis par des plantes (arbres et herbacées) anémophiles. Tous les pollens ne sont pas allergisants. Le potentiel allergisant peut-être faible, modéré ou fort. Généralement, les allergies au pollen surviennent entre le mois de février et d’avril. Les symptômes sont le rhume des foins, les yeux rouges, le nez qui coule, la gorge irritée… Le pollen peut s’introduire dans votre habitation en s’infiltrant par les fenêtres ouvertes, mais aussi sur vos vêtements, chaussures ou vos cheveux.
Certaines espèces d’arbres ont un potentiel allergisant fort comme les bouleaux, charmes, aulnes, noisetiers, cyprès, frênes, oliviers, cryptoméria du Japon. Avec un potentiel modéré, on trouvera généralement les tilleuls, saules, platanes, troènes, chênes, hêtres, baccharis, ou érables.
Quelles précautions prendre pour diminuer le pollen dans votre habitation ?
- Limiter les activités extérieures quand des pics de pollen sont constatés.
- Gardez les fenêtres fermées de votre maison ou de votre voiture pendant la saison pollinique.
- Prenez des médicaments contre les allergies avant la saison pollinique afin de minimiser les réactions allergiques.
- Lavez les vêtements portés à l’extérieur après être arrivé dans votre logement.
Le risque d’allergie au pollen varie selon les villes et les périodes. Pour connaître la situation de votre ville, vous pouvez visiter http://www.pollens.fr/les-risques/risques-par-ville.php ou suivre le lien suivant http://www.pollens.fr/docs/vigilance.html
Quand dois-je faire un diagnostic d’allergie ?
Dès que les symptômes d’allergie gênent la qualité de votre vie, consultez un allergologue. A l’aide de tests, il sera en mesure de déterminer à quoi vous êtes allergique. Il est même possible que l’allergologue arrive à vous guérir, à vie, de certaines allergies.