Comment le stockage aide les personnes sans-abri ?
La plupart des personnes n’imaginent pas qu’un sans domicile fixe doit garder un tas de choses comme une carte d’identité, des vêtements, des souvenirs, parfois un téléphone… Sans logement sécurisé, ces biens risquent d’être volés ou tout simplement perdus ou abîmés. Aujourd’hui, de nombreuses villes offrent des places pour les sans-abris et ils peuvent stocker des affaires.
Un endroit sécurisé est souvent recherché par une personne sans domicile fixe.
Aussi, contrairement aux préjugés, même un sans-abri alcoolisé dispose souvent d’un téléphone mobile, parfois d’un petit peu d’argent, d’une carte d’identité et d’autres documents importants. Les centres de self stockage sont souvent utilisés par les sans-abri. Ils peuvent stocker, ranger en toute sécurité leurs affaires. Il n’y a pas que les centres de self stockage qui peuvent venir en aide aux sans-abri. Beaucoup d’associations se démènent tous les jours et combattent la pauvreté et le mal logement. Nous pouvons citer le Secours Catholique, Fondation Notre Dame, Médecin du monde, Fondation l’abbé Pierre, le DAL…
Rappelons tout de même qu’est-ce qu’un sans-abri :
Les appellations sans-abri, sans domicile fixe (SDF), sans logis ou itinérant, qui sont plus actuelles et policées que celles de clochard, mendiant ou de vagabond, désignent une personne qui réside ou erre habituellement dans la rue ou l’espace public. Un sans-abri peut parfois être hébergé dans des foyers d’accueil, de façon temporaire ou prolongé. Depuis 1983, en France, le sigle « SDF » remplace la notion de vagabond ou chemineau (celui «qui fait le chemin »), si présent dans la vie du 19ème siècle.
Contrairement aux idées reçues, la priorité pour un SDF est l’estime de soi, de conserver ce qu’il en reste. Ensuite vient le refus du froid puis le refus de la faim. Ensuite vient la sécurité. Puis enfin il envisage la santé.
Autre idée fausse, renforcée par les médias chaque hiver, des SDF meurent tout au long de l’année. Le froid les tue moins souvent que la déshydratation (l’été), la solitude, les assassinats ou les accidents. Aussi, on voit souvent les personnes sans domicile fixe comme des personnes désocialisées, totalement exclues de la société. Au début des années 2000, on s’est aperçu que c’était loin d’être le cas général. Selon une étude de l’INSEE récente, en 11 ans, le nombre de sans-domicile a augmenté de 44% en France. En 2012, 111.700 personnes sans domicile fixe, dont 31.000 enfants, étaient recensées dans les moyennes et grandes agglomérations. Ils sont difficiles à dénombrer, car les sans-papiers et les invisibles sont compliqués à répertorier ; on en compte parfois jusqu’à 200 000. 17% d’entre eux sont des femmes, et 20 % ont moins de 25 ans. Parmi les SDF âgés de 16 à 18 ans, la proportion de femmes atteint 70%. Et selon le collectif «Les Morts de la rue», 454 SDF sont décédés en France en 2013.
Juridiquement, une personne n’ayant pas de domicile fixe n’est pas forcément un « clochard » ou un « sans-abri », mais quelqu’un qui doit se doter d’un livret de circulation. À noter que toute personne de nationalité française, même non locataire ni propriétaire (par ex. un squatter) a le droit d’obtenir une carte d’identité.
Une autre étude de l’INSEE de 2004 a montré qu’en France que trois SDF sur dix ont un emploi, en général précaire (CDD, intérim) ; c’est généralement pour eux le coût du logement et l’insuffisance des logements sociaux qui les maintiennent à la rue. La solution du self-stockage (garde-meuble en libre accès) peut-être une solution de dépannage. Et que quatre SDF sur dix sont inscrits à Pôle Emploi, et sont donc dans une dynamique de recherche d’emploi.
Et aujourd’hui, Hiver 2014-2015, que disent les politiques en France
La ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, a assuré que le gouvernement était «pleinement mobilisé» pour faire face à la situation. Selon elle, près de 6.000 nouvelles places ont été ouvertes depuis début novembre dans les centres d’hébergement, «qui seront pérennisées». «Depuis quelques jours nous multiplions les ouvertures (…) d’urgence à Paris, à Lyon, dans beaucoup de villes pour accueillir dans les meilleures conditions possibles», a-t-elle dit sur BFM TV.
«Le gouvernement est extrêmement préoccupé» après ces décès (ceux de l’hiver 2014-2015), dus non seulement au froid mais aussi à l’ «état de santé précaire» de ces personnes, lié à la vie dans la rue, a de son côté déclaré Ségolène Neuville, Secrétaire d’État en charge de la lutte contre l’exclusion, lors d’une visite dans un centre d’hébergement hivernal parisien. «Des milliers de places d’hébergement» ont été ouvertes et «seront pérennes, même si les températures remontent», a-t-elle assuré.